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Qu’en sera-t-il des emballages en plastique ?
À l’heure actuelle, seul le PET permet de boucler la boucle. Pour les autres plastiques, cela reste un obstacle, bien qu’il y ait de plus en plus d’initiatives.

Qu’en sera-t-il des emballages en plastique ?

Le plastique est un matériau d’emballage indispensable à l’industrie alimentaire. Par rapport à d’autres matériaux, il est léger, flexible et peu coûteux. En outre, le plastique a un impact positif sur la sécurité alimentaire et sur la durée de conservation, tout en simplifiant les processus logistiques et l’utilisation des produits alimentaires. Mais – et c’est un grand mais –, le plastique est aussi souvent accusé d’être à l’origine de problèmes environnementaux. De nombreuses entreprises s’efforcent donc de réduire les emballages et d’en améliorer la qualité. C’est un puzzle complexe, qui implique une responsabilité partagée : les entreprises alimentaires doivent faire des choix durables, les consommateurs doivent adopter les bons gestes et les gouvernements doivent établir un cadre clair.

Malgré l’image négative dont le plastique a été affublé ces dernières années, son utilisation continue de croître. Au niveau mondial, sa production augmente en moyenne de 4 % par an. L’industrie alimentaire représente 8 millions de tonnes de plastique en Europe, principalement pour l’emballage. Un retournement de situation n’est pas attendu pour le moment, puisque la population continue de croître, y compris en Europe. De plus, l’utilisation de plastique par personne augmente. Cela est dû au comportement des consommateurs et à la consommation croissante de produits de commodité. Par ailleurs, le plastique s’avère être souvent une bonne alternative aux autres matériaux d’emballage en raison de ses propriétés physiques. Dans certains cas, il s’agit également d’une alternative plus durable. Toutefois, tout n’est pas noir ou blanc, car certains types de plastique sont « bons », alors que le carton peut être « mauvais ». Par conséquent, plus les entreprises alimentaires et les consommateurs seront informés sur les matériaux d’emballage, mieux ce sera.

Une approche holistique

Les consommateurs sont pourtant de plus en plus nombreux à percevoir les aspects négatifs du plastique. Un Européen sur trois considère qu’il s’agit de l’un des plus grands problèmes environnementaux auxquels nous sommes confrontés. Toutefois, si l’on cherche à réduire et à améliorer les emballages plastiques, il faudra adopter une approche holistique. Différents services devront mettre en commun leurs connaissances et leur expérience pour élaborer une stratégie et fixer à l’avance des objectifs mesurables. Il faudra également impliquer des partenaires extérieurs dans cette démarche. Ceux-ci peuvent fournir une expertise sur les systèmes de recyclage et la chaîne logistique du plastique. Il sera souvent nécessaire de déterminer quel matériau d’emballage est le meilleur choix au cas par cas, produit par produit, en fonction de considérations environnementales et réglementaires.

Il sera souvent nécessaire de déterminer quel matériau d’emballage est le meilleur choix au cas par cas, produit par produit, en fonction de considérations environnementales et réglementaires.

Des emballages plus légers

L’allègement des emballages figure en tête des priorités. La plupart des producteurs européens de denrées alimentaires y travaillent déjà aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que cela peut être mis en œuvre relativement facilement dans les processus existants et parce que cela s’accompagne d’une incitation financière directe. Les fabricants peuvent utiliser un plastique plus fin ou envisager de recourir à d’autres technologies. Les bouchons en plastique pourraient être remplacés par des films. Ou bien, des trous pourraient être pratiqués dans l’emballage. Ou encore, les produits sont rassemblés au lieu de les emballer individuellement. Tout bénéfice pour le bilan et l’environnement. En effet, les coûts du plastique et du transport diminueront. En outre, les entreprises devront payer moins cher pour mettre sur le marché les matériaux d’emballage. Il faut toutefois veiller à ce que l’allègement de l’emballage ne compromette pas la qualité. La protection doit être équivalente afin d’éviter le gaspillage alimentaire. Cela ne ferait qu’accroître la pression sur l’environnement.

L’utilisation de plastique recyclé

Le plastique recyclé est également une option évidente. Le plastique est en effet fabriqué à partir de combustibles fossiles. S’il n’est pas nécessaire d’exploiter de nouveaux matériaux, l’environnement est gagnant. Mais il s’agit d’une question difficile dans le cadre de la réglementation actuelle. Alors que l’industrie alimentaire est l’un des plus gros utilisateurs d’emballages en plastique, elle n’est guère autorisée à utiliser du plastique recyclé. 

Pour redevenir un emballage alimentaire de qualité, il faut pouvoir prouver que 95 % du matériau qui le compose ont été utilisés comme emballage alimentaire. À l’heure actuelle, cela n’est possible que pour le PET. Pour les autres plastiques, cela reste un obstacle, bien qu’il y ait de plus en plus d’initiatives. Le deuxième obstacle est le prix. En fonction du niveau de prix du pétrole et donc du plastique vierge, les entreprises choisiront ou non des matériaux recyclés. Il est donc difficile pour le secteur du recyclage d’établir un modèle économique sain qui garantisse la continuité aussi bien de l’approvisionnement en matières premières que de la vente de matériaux recyclés.

Alors que l’industrie alimentaire est l’un des plus gros utilisateurs d’emballages en plastique, elle n’est guère autorisée à utiliser du plastique recyclé.

Améliorer la recyclabilité

Une troisième piste possible consiste à examiner la recyclabilité des matériaux d’emballage que vous utilisez. Le plastique ne se limite pas au plastique, c’est un nom collectif pour un nombre considérable de matériaux, dans toutes sortes de formes et de couleurs. C’est aussi une nécessité, car des produits spécifiques nécessitent souvent des emballages spécifiques présentant, par exemple, les propriétés de barrière ou les résistances adéquates. C’est à l’industrie du recyclage qu’il incombe de retransformer ce large éventail de déchets plastiques en flux homogènes. Le défi devient vraiment complexe lorsque les matériaux d’emballage combinent différents plastiques ou intègrent également d’autres matériaux tels que le papier et le carton. La qualité du produit recyclé diminue alors. Lors du développement de nouveaux produits, il faut donc penser dès le début à la recyclabilité de l’emballage.

Investissez dans des systèmes de recyclage

Mais à quoi sert un emballage parfaitement recyclable s’il n’est pas traité de la bonne manière ? L’Europe souhaite donc quadrupler sa capacité de recyclage des emballages plastiques d’ici 2030 par rapport à 2015. Cela représente 500 nouveaux sites de traitement. En outre, les processus de recyclage mécanique existants doivent continuer à s’améliorer, et le recyclage chimique fera également son apparition. Toutefois, dans tous ces investissements, la qualité du matériau recyclé devra être primordiale pour concurrencer les plastiques vierges. Dans de nombreux pays européens, l’industrie alimentaire y contribue déjà. Elle paie une prime en fonction de la quantité de matériaux d’emballage qu’elle met sur le marché. Cette prime peut couvrir une partie des coûts de collecte, de tri et de recyclage du plastique. Il s’agit maintenant d’amener tous les pays européens au même niveau. 

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