Dans un monde de plus en plus dominé par l’IA, il est crucial pour les PME de l’industrie alimentaire d’utiliser intelligemment la technologie pour rester compétitives. Mais comment les petites entreprises peuvent-elles se démarquer et rester performantes sur un marché de plus en plus dominé par l’IA ?
L’un des plus grands défis pour les entreprises alimentaires est de gérer efficacement les vastes quantités de données générées quotidiennement dans leur atelier de production. Des données des capteurs sur les indicateurs clés de performance des processus aux rapports détaillés sur la qualité, le flux de données est continu et croît de manière exponentielle. Chaque lot nécessite des paramètres, un suivi et une documentation spécifiques. En outre, les entreprises alimentaires doivent répondre à des exigences strictes en matière de traçabilité, de sécurité alimentaire et de qualité. Cela nécessite un accès immédiat à des données de processus précises, en particulier lors d’audits ou de rappels. En outre, la demande de produits durables augmente. Cela signifie que les entreprises doivent suivre et communiquer un large éventail d’indicateurs de durabilité. Un défi de taille, en particulier pour les petits acteurs.
Les grandes entreprises alimentaires investissent massivement dans les technologies numériques et l’IA. Comment les PME peuvent-elles rivaliser avec elles sans se surcharger financièrement ? La solution réside dans l’utilisation stratégique de technologies modernes et flexibles. La transformation numérique commence par la collecte de données en temps réel à partir de divers systèmes et machines. Le véritable défi consiste à traiter, à contextualiser et à rendre ces données accessibles à l’ensemble de l’organisation. Contrairement aux systèmes traditionnels coûteux, les technologies open-source peuvent éviter les limites des modèles de tarification basés sur l’utilisation et rendre les données accessibles à tous les membres de l’organisation, qu’il s’agisse des opérateurs de machines surveillant les indicateurs clés de performance en temps réel ou des ingénieurs de processus résolvant les problèmes de production. Non seulement cette accessibilité des données garantit l’efficacité opérationnelle, mais elle favorise également une culture de prise de décision fondée sur les données, une transformation numérique véritable et durable.
Maintenant que vos données sont consolidées et accessibles, il est temps d’en tirer le meilleur parti en les intégrant à vos outils de veille stratégique. Cela vous permet d’effectuer des analyses approfondies et de répondre à des questions commerciales telles que : pourquoi le nombre de temps d’arrêt non planifiés a-t-il augmenté ? Pourquoi une ligne de production particulière n’est-elle pas aussi performante qu’une autre ? Comment pouvons-nous améliorer notre OEE ? En outre, cette étape ouvre toute une série de possibilités d’analyses encore plus approfondies. Analysez les données des processus de production pour identifier les tendances en matière de goulots d’étranglement et d’inefficacité, ce qui permet de réduire les coûts de production. Utilisez des algorithmes pour surveiller et optimiser la consommation d’énergie, identifier les possibilités d’économies et minimiser l’impact sur l’environnement. Appliquez l’analyse prédictive pour anticiper les pannes d’équipement, réduire les temps d’arrêt et optimiser les programmes de maintenance.
L’efficacité de l’IA dépend de la disponibilité de données bien structurées et accessibles. Sans une solide infrastructure de données, les outils d’IA ne peuvent pas fournir d’informations précieuses pour l’optimisation des processus ou la prise de décision automatisée. Les PME qui investissent dans une base de données solide peuvent intégrer l’IA de manière transparente dans leurs processus. Cela ouvre la porte à la maintenance prédictive, à l’efficacité énergétique et à l’optimisation des processus. En posant les bonnes bases dès aujourd’hui, les PME peuvent s’armer contre la concurrence et rester agiles sur un marché imprévisible.
Jeroen Coussement
CEO et co-fondateur de Factry