La recherche de la qualité passe par la numérisation

L’épidémie de coronavirus est derrière nous depuis un certain temps mais nous en ressentons toujours son impact. Les perturbations permanentes et imprévisibles de la chaîne d’approvisionnement dues aux conflits géopolitiques, aux changements climatiques, à la crise énergétique, à la hausse des prix des matières premières … font que les tendances du passé sont toujours là. L’industrie alimentaire est incitée à innover et se tourne vers l’automatisation et la numérisation. Mais la complexité et la grande disponibilité des technologies nécessitent un guide compétent pour trouver la bonne voie. 

Quel est le grand dénominateur commun de la transformation numérique chez les entreprises alimentaires ? La qualité. Pour l’améliorer, il faut passer à la vitesse supérieure sur le plan numérique. Plus les erreurs humaines sont neutralisées, mieux c’est, certainement dans le domaine de l’inspection. Certes, un concept tel que celui de la qualité est vaste. Il implique également une amélioration de la durabilité car les produits ne répondant pas aux normes de qualité sont finalement des déchets qui ont inutilement consommé de l’énergie et des matières premières. Nous constatons cela aussi dans la chaîne d’approvisionnement. Pour garantir le caractère durable des produits, les maillons de la chaîne doivent être numériques et transparents. La traçabilité de toute la chaîne d’approvisionnement, en amont et en aval, et à tous les niveaux. La tendance sera renforcée dans les années à venir avec la réglementation. Pensez à l’introduction du reporting ESG et à la directive CSRD en 2025.

L’avènement de la numérisation change tout à une vitesse fulgurante : les processus de production, les systèmes IT,  … On assiste à une explosion de technologies de production intelligentes. Les fournisseurs de technologies ont compris les défis auxquels les entreprises alimentaires sont confrontées depuis la pandémie. Ils se sont mis au travail pour développer des solutions plus ciblées. La technologie ne stagne pas. Il y a des évolutions dans les fonctionnalités mais aussi dans les prix. Ce qui était autrefois réservé aux projets complexes et coûteux devient abordable, même pour les PME. Cependant, ces avancées et la large disponibilité de technologies ont un effet paralysant. Trop d’options freine un tiers des entreprises dans leur transformation numérique, qui se tournent alors souvent vers un partenaire stratégique capable de leur fournir des solutions adaptées à leurs défis. Elles ont également intérêt à identifier les opportunités d’amélioration en interne.  

Une liste de contrôle résume les capacités disponibles : de quoi a-t-on besoin et quels investissements en production intelligente faut-il réaliser? Cette feuille de route mène à la transformation numérique. 

Mais qu’entend-t-on vraiment par là ? Avec les technologies de production intelligentes, les entreprises manufacturières peuvent fonder leurs décisions sur des données. Le hardware est pourvu d’une couche logicielle pour extraire les données de processus automatisés et alimenter les futures optimisations. Ce n’est pas toujours le cas dans les PME car la collecte et l’analyse des données sont souvent des processus manuels, certainement en termes de qualité. Combien de paires d’yeux y-a-t-il le long d’une ligne de production à la recherche de produits défectueux ? A quel point est-ce fatiguant ? Ne peut-on pas mieux garantir la qualité avec des systèmes automatisés qui fonctionnent parfaitement le lundi matin ou le vendredi soir ? Dans le meilleur des cas, les informations ne sortent pas de la production. L’intuition, fruit d’années d’expérience et de connaissances professionnelles, reste généralement le facteur décisif lors d’un investissement. Pourtant, sans recourir à des capteurs supplémentaires, l’information est disponible dans les machines et les processus. Les prochaines étapes doivent consister à automatiser l’utilisation et l’analyse des données. Elles doivent devenir des perspectives pour améliorer la qualité et l’efficience. C’est ce qui fait aujourd’hui souvent la différence dans un marché concurrentiel comme celui de l’industrie manufacturière.

Les fabricants de machines reconnaissent la nécessité d’investir dans des technologies de production intelligentes pour enrichir leurs machines et ils se fixent des objectifs ambitieux en termes de transformation numérique. L’industrie manufacturière veut adhérer au concept. Il importe désormais de mettre en pratique et de surmonter la paralysie des deux côtés. Les technologies sont disponibles ainsi que l’information sur la manière de les appliquer et de les hiérarchiser. Voilà pourquoi il est essentiel de définir la meilleure manière de se lancer et d’avancer rapidement. Les entreprises qui ne réagissent pas pour concevoir et mettre en œuvre des stratégies de transformation numérique axées sur des décisions fondées sur les données risquent de perdre du terrain par rapport aux concurrents dotés de vastes paysages IT et de processus numérisés. Les experts sont là pour vous aider. ■